Sympathies n°1, Juliette George
Sympathies n°1, Juliette George, 3 bis f, Aix-en-Provence,27 janvier – 13 avril 2024.
« Mon travail repose principalement sur du récit, mais je suis incapable d’écrire de la fiction », me dit-elle. Alors, pour y remédier, Juliette George entreprend de consigner méthodiquement son processus de recherche dans une mise en récit aussi factuelle que décalée. Pour sa première exposition personnelle, l’artiste, en digne héritière des conceptuels, a le souci de son format, de l’adresse et de l’accueil des publics. Comment améliorer le confort de lecture des visiteur·ices de même que la performance globale de son exposition ? Paraître sympathique, tout en étant pertinente ? Mais d’abord, qu’est-ce qui s’expose dans une exposition ?
Appliquée, un brin scolaire, Juliette George déplie les affres d’un régime de l’art contemporain dans l’interstice qui se noue entre hospitalité et ergonomie. Mais bien vite, le discours conceptuel et analytique va croiser celui de l’analyse, tandis que l’espace du 3 bis f devient la caisse de résonance à partir de laquelle se dissèquent les mécanismes structurels propres à l’art et à la mise en abîme de soi. L’artiste-autrice manipule les registres discursifs dans une libre association d’idées, où chaque élément de l’exposition — des méridiennes aux divans, du care au curateur, de l’hospitalité à l’hospitalier — s’encastre dans une architecture autant physique que mentale.
(extrait de la postface)