Larva, nymphe, imago. Une théorie de la vision
Conférence dans le cycle Re-naissance, à l’invitation de Fabienne Bideaud, École d’Art de Bauvaisie, 12 janvier 2022.
Le cycle culturel Re-Naissance s’est imposé comme un besoin de réfléchir l’après, suite à aux confinements et situations contraignantes que nous avons traversé depuis mars 2020. Il est important de redéfinir la place de l’homme.femme dans l’écosystème de la planète. Dans quelle société souhaitons-nous désormais vivre ? Quelles sont les autres voies que nous pouvons emprunter ? Est-il possible de vivre autrement ? Re-Naissance propose d’aborder notre rapport au monde et à nos connaissances selon d’autres biais, d’autres approches. Il s’agit d’ouvrir les possibles. De prendre en compte de nouveaux paramètres, comme la période Renaissante l’a fait aux XIVe et XVe siècle, en redécouvrant l’ère classique gréco-romaine, et en plaçant l’homme.la femme au centre des réflexions : c’est à ce moment-là qu’apparait le statut d’artiste par exemple. A travers les différentes conférences et projections, nous comprendrons comment la matière se transforme et s’adapte selon certains besoins ; que les sciences dites occultes pourraient finalement nous permettre de nous détacher d’une compréhension rationnelle ; qu’analyser les comportements des larves offre une réflexion sur nos capacités d’adaptation ; que le corps en mouvement est notre ressource principale ; que le commun est fondamental pour le relationnel ; et que de donner plus de visibilité aux minorités est essentiel. Car il nous appartient de pouvoir re-naitre différemment et de donner corps à nos engagements. .
Fabienne Bideaud
Professeure d’histoire de l’art et culture générale à l’École d’Art du Beauvaisis en charge de la programmation du cycle culturel
La larve désigne l’état de l’insecte « lorsqu’au sortir de l’œuf, il est pour ainsi dire « masquer » sous sa première forme« . Elle s’oppose à l’insecte adulte, qualifié de « parfait », et dont le nom technique est appelé imago.
La larve est, de fait, ce qui n’a pas le droit à l’image, à ce mode d’accès au monde qui conditionne l’espèce humaine, qui n’aura, elle, eu de cesse de faire proliférer les images au point de se présenter deux fois au monde, en se re-présentant à travers un ensemble de portraits ou d’autoportraits.